Taxi conventionné, taxi sanitaire ou taxi CPAM, quel que soit le nom que nous allons choisir, ce taxi est là pour assurer votre déplacement vers votre rendez-vous médical. En quoi ce taxi est-il différent d’un taxi classique ? Et pourquoi, en tant que sénior, ce taxi est plus sûr ? Et qui peut exactement y faire appel ? Nous allons vous en apprendre plus dans cet article. Vous allez même voir pourquoi il est financièrement intéressant de faire appel à ce moyen de transport au besoin.

Qu’est-ce qu’un taxi conventionné ?

Un taxi est dit « conventionné » lorsqu’il est destiné à transporter un patient de son domicile vers un établissement de soins. Il peut être libre ou rattaché à un établissement spécifique comme ce taxi conventionné à Melun vers la Clinique Ker Yonnec. Pour faire appel à ce dernier, on peut le réserver par téléphone ou sur internet. On peut conclure avec lui un contrat de longue durée ou l’appeler juste pour une course unique.

Attention, ce n’est cependant pas tout le monde qui peut profiter d’un taxi conventionné. Les patients concernés sont :

  • les personnes qui ont un état de santé fragile, ce qui signifie que le chauffeur doit surveiller régulièrement son état de santé sur le trajet,
  • les personnes qui ont une mobilité réduite, ce qui signifie qu’ils doivent être assistés à l’embarquement et au débarquement du passager,
  • les personnes qui nécessitent des soins réguliers, qui disposent donc d’une ordonnance médicale spécifiant un traitement continu, comme dans le cadre d’une chimiothérapie, d’une dialyse ou d’une rééducation par exemple,
  • les personnes qui doivent se déplacer pour une hospitalisation.
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Une formation spécifique

Par conséquent, un chauffeur de taxi conventionné doit disposer de compétences spécifiques, comparées à un chauffeur de taxi traditionnel par exemple. Il existe notamment des organismes agréés auprès desquels une personne qui souhaite exercer ce métier peut se former. Durant les séances de formation, elle devrait par exemple apprendre comment bien communiquer avec son client, comment appliquer des gestes de premiers secours, etc. Outre cette formation, le chauffeur devrait remplir les conditions traditionnelles pour être chauffeur de taxi tout court, à savoir l’immatriculation auprès des autorités compétentes, le permis B, l’autorisation de stationner selon la préfecture concernée, etc.

Que signifie CPAM ?

Le taxi conventionné est également appelé taxi CPAM, qui signifie Caisse Primaire d’Assurance Maladie. C’est justement la grande particularité des taxis sanitaires par rapport à un taxi traditionnel.

Si le patient remplit les conditions, il peut se faire rembourser ses courses dans un taxi conventionné, au même titre que ses frais médicaux. Voilà pourquoi il est toujours plus intéressant de faire appel à ce type de transport, surtout pour un sénior.

Le tarif de chaque course est le résultat d’une concertation entre les organismes locaux de la sécurité sociale concernés et les chauffeurs, organisés en collectivité. Néanmoins, ladite convention devrait être en accord avec la Décision du 18 décembre 2018. En général, le remboursement se fait en moins de 5 jours.

Quelles sont les conditions d’éligibilité d’un remboursement CPAM ?

Nous avons déjà parlé des personnes éligibles dans le premier paragraphe de ce texte. C’est la première condition pour qu’une course soit elle aussi éligible. Ensuite, le transport doit être de longue distance pour justifier le déplacement en taxi.

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Ce critère est très important. Les organismes de remboursements le scrutent méticuleusement. Ensuite, s’il s’agit d’un traitement répété, le patient a besoin de se déplacer au moins quatre fois. Enfin, les accidents de travail nécessitant un déplacement en urgence sont généralement remboursés par la CPAM.

Le taxi conventionné est-il une ambulance ?

Non, le taxi conventionné n’a rien d’une ambulance. Un patient qui doit se rendre aux urgences ferait mieux de faire appel à une vraie ambulance. Ce n’est pas avec un taxi sanitaire qu’il peut souhaiter se rendre plus vite à l’hôpital.

En effet, le taxi conventionné ne possède en théorie ni gyrophare ni sirène. Il n’a pas la priorité sur les voies et doit suivre le Code de la route comme n’importe quel véhicule et n’importe quel taxi. D’ailleurs, le chauffeur ne possède pas les compétences pour conduire vite et slalomer entre les voitures. Et il ne dispose dans son véhicule d’aucun équipement adapté aux vraies situations d’urgence sanitaire.

Néanmoins, certaines localités peuvent accorder certains privilèges aux taxis sanitaires. Les règles varient donc d’une préfecture à une autre. Certaines peuvent l’autoriser à rouler sur des voies réservées aux transports en commun ou à d’autres véhicules prioritaires par exemple. Ils peuvent également se garer sur des zones piétonnes ou interdites, afin de se rapprocher du domicile du patient par exemple.

Et à l’intérieur de l’enceinte de l’établissement médical, il peut également être autorisé à stationner dans des zones réservées aux ambulances, le temps d’embarquer ou de débarquer le passager.