On a beau couler des jours heureux à l’ombre de tout pépin de santé avec la personne qui partage notre vie, on sait que l’on n’est pas à l’abri d’un coup du sort.

Et que plus nous prenons de l’âge, plus les risques augmentent. Alors quand cette dernière disparait, au-delà du chagrin et de la douleur, c’est tout un monde administratif qui s’abat sur nous.

Et qui dit administratif, dit frais financiers à régler, surtout si cette personne n’avait pas pris les devants nécessaires pour nous protéger. Mais il peut aussi y avoir quelques compensations à la suite du décès.

Ainsi, pour celle ou celui qui se trouvait marié(e) avec le ou la défunte, une pension de réversion peut lui être attribuée.

Qu’est-ce qu’une pension de réversion ?

Lors d’un décès, entre les différents frais liés aux funérailles, aux impôts et aux droits de succession, les mois qui suivent cette malheureuse disparition nous sont souvent difficiles à traverser financièrement comme émotionnellement.

Sauf si la personne décédée avait pris les dispositions nécessaires grâce à des assurances vie et autres optons garanties funéraires. Mais ce n’est pas toujours le cas, surtout pour des personnes appartenant à la classe sociale dite moyenne, ou pour celles dont le décès intervient brutalement et forcément prématurément, à un âge où l’on se dit que l’on est encore plein de vie.

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Quoiqu’il en soit, pour certain(e)s conjoint(e)s de personnes malheureusement disparues, la note à régler peut se trouver être des plus salées dans les semaines et mois qui suivent le décès. Et les fins de mois forcément difficiles à vivre financièrement parlant, en plus de se retrouver dorénavant en situation de veuvage.

Mais une loi gouvernementale peut leur venir en aide, à condition qu’ils aient été mariés à la personne défunte, que cette dernière ait été salariée, indépendante ou fonctionnaire lorsqu’elle était en activité. On parle alors de la pension de réversion, une somme mensuelle versée sur le compte du ou de la conjointe en veuvage, provenant d’une partie de la retraite acquise par les cotisations d’une vie du ou de la défunte, et ce, qu’elle ait déjà été à la retraite ou encore en activité.

Qui a droit à la pension de réversion ?

Il faut tout d’abord savoir que chacun des nombreux régimes de retraite a ses propres spécifications pour verser ou non une pension de réversion.

Ainsi, chaque régime de retraite calculera si une personne peut se la voir attribuer selon ses propres critères, qui prennent en général en compte les revenus perçus, l’âge de cette dernière qui doit être supérieure à 55 ans excepté pour les fonctionnaires, et la nouvelle situation familiale de cette même personne récemment touchée par le décès de son ou sa conjointe, avec qui elle vivait maritalement.

On aura compris aussi que c’est un droit qui est ouvert aux femmes comme aux hommes restant survivants à leurs défunt(e)s conjoint(e)s. Mais qu’il ne s’adresse qu’aux couples ayant vécu ensemble sous le régime du mariage.

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Ainsi, qu’ils aient eu des enfants ensemble ou non, les couples pacsés ou en simple concubinage ne peuvent aucunement prétendre à une future pension de réversion en cas de décès de l’un ou de l’autre des 2 partenaires. Il existe aussi des cas d’allocation de pension de réversion pour des personnes orphelines, suivant les régimes de retraite encore une fois.

Mais aussi des cas d’ex-époux ou épouse, qui peuvent elles-aussi bénéficier d’un certain pourcentage d’allocation, mais uniquement si ces personnes ne se sont par remariées par la suite. Bien qu’il existe certains cas où le remariage n’est pas pris en compte comme étant une clause négative, suivant les caisses de retraite.

Comment faire pour bénéficier d’une pension de réversion ?

Certains sites web répondent à quasiment toutes les questions que l’on pourrait se poser au moment ou avant d’en faire une demande à la caisse de retraite concernée.

En tous cas, il faut tout premièrement savoir qu’il faut en faire la demande pour pouvoir en bénéficier, car la pension de réversion n’est aucunement attribuée automatiquement.

Suivant la ou les caisses d’assurances de l’assuré(e) décédé(e), la démarche par courrier se verra simplifiée ou non, car il existe des cas où il faut faire plusieurs demandes séparées, suivant l’activité ou la retraite touchée par cette dernière avant son décès.

De nos jours, même si quelques personnes âgées restent réfractaires aux démarches exécutées en ligne, il est beaucoup plus simple d’opérer via internet, car toutes les caisses d’assurances concernées se regroupent d’elles-mêmes, ce qui facilite largement la tâche dans bien des cas.

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Des cas de perte de pension de réversion

Encore une fois, tout dépendra du régime de retraite et de la ou des caisses d’assurances concernées, mais il se peut que dans certains cas où la situation familiale et financière ait pu évoluer favorablement envers l’allocataire, la pension de réversion puisse lui être diminuée, voire tout simplement supprimée.

Cela pour insister sur le fait que ce n’est aucunement une pension que l’on touche à vie, et que donc bien des paramètres peuvent la faire évoluer.

Dans le cas de violences conjugales ayant été perpétrées durant la vie de couple maritale, le ou la fautive ayant été sous le coup d’une plainte déposée par son ou sa conjointe récemment décédée se verra refuser automatiquement le versement de l’allocation de pension de réversion, et ce, pour le restant de ses jours.

C’est une nouvelle loi datant de décembre 2019, bien que bon nombre de caisses de retraite et d’assurances l’appliquaient déjà très officiellement depuis de nombreuses années.