Depuis le siècle dernier, le diabète est devenu un enjeu majeur de santé publique tant au niveau mondial qu’au niveau national.

En effet, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de diabétiques dans le monde a dépassé la barre de 400 millions de personnes en 2014.

Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que la progression de cette maladie chronique est considérable, à savoir plus de 300 millions de malades supplémentaires entre 1980 et 2014, soit en seulement une trentaine d’années.

Ainsi, les prévisions sont alarmantes et le chiffre de 622 millions de diabétiques en 2040 est évoqué par l’OMS, ce qui amène la Fédération Internationale du Diabète à qualifier cette maladie de véritable pandémie.

Il faut aussi savoir que le diabète provoque plus de décès que le sida, la tuberculose et la malaria : 1 personne décède de cette condition toutes les 6 secondes au niveau mondial et 5 millions d’individus sont morts en 2015 suite au diabète (1).

Par ailleurs, le diabète reste une maladie qui ne se guérit malheureusement pas malgré le progrès médical et il faut donc vivre avec toute sa vie en étant vigilant à cette affection et prendre son traitement régulièrement.

Toutefois, une récente étude (2) a révélé qu’une molécule appelée berbérine contient un principe actif permettant de réguler la glycémie et donc, théoriquement, d’agir sur le diabète.

Ce puissant alcaloïde végétal, couramment utilisé dans la médecine traditionnelle asiatique en raison de ses nombreux bienfaits sur la santé, est notamment présent dans l’Épine-vinette, ou Vinettier, mais aussi dans le Berberis aristata, l’Hydraste du Canada ou le Captis Teeta. Mais qu’en est-il au juste ?

Qu’est-ce que le diabète exactement ?

Le terme de diabète désigne une maladie dite chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang.

En terme médical, cela s’appelle l’hyperglycémie et ce phénomène est avéré lorsque le taux de glycémie est égal ou supérieur à 1,26 g/l de sang après deux analyses successives.

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Naturellement, le corps humain fabrique grâce au pancréas l’insuline, l’hormone en charge de réguler le taux de sucre dans le sang, le niveau normal s’élevant autour de 1 g/l.

En cas de dysfonctionnement, c’est-à-dire lorsque l’insuline est en quantité insuffisante ou se trouve être inefficace, le taux de sucre dans le sang augmente de façon excessive et c’est alors l’hyperglycémie qui apparaît.

En l’absence d’un traitement pour corriger le dysfonctionnement, le niveau de cette hyperglycémie reste trop élevé et on parle alors de diabète, car l’hyperglycémie est devenue chronique.

De plus, il existe 2 types de diabète qui sont provoqués par des dysfonctionnements différents.

Ce sont le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Le diabète de type 1 est caractérisé par l’absence ou l’insuffisance de la production d’insuline par le pancréas tandis que celui de type 2 est défini par une utilisation inefficace de l’insuline par l’organisme.

C’est le diabète de type 2 qui est le plus répandu puisqu’il touche environ 90% des diabétiques et 4% des Français.

Mais c’est également le plus préoccupant, car d’une part il affecte non seulement le plus grand nombre de personnes, un peu plus de 2,5 millions français, et d’autre part il est aussi en progression constante chaque année (3).

Le diabète de type 2 est une maladie insidieuse et elle se développe de façon progressive avec l’âge sur de nombreuses années.

Apparaissent alors de possibles complications, car les artères et les nerfs peuvent être atteints.

Ainsi, plus le malade vieillit, plus le diabète s’aggrave et seulement un traitement avec un suivi médical est en mesure de limiter les effets de la maladie sur la santé du patient.

Autrement dit, plus la personne est âgée, plus le risque de diabète existe.

Qu’est-ce que la berbérine et ses bienfaits contre le diabète ?

berbérine diabète

La berbérine est un alcaloïde produit naturellement par certaines plantes et espèces végétales.

Certains de ces effets sont bien connus en médecine, comme son effet anti-inflammatoire, par exemple.

Depuis quelques années, les chercheurs étudient son action pour réguler la glycémie et donc sa capacité à lutter contre le diabète de type 2, le plus répandu. (4) (5)

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L’effet hypoglycémiant de la berbérine est comparable à celui produit par la metformine, un médicament antidiabétique.

Elle aurait donc une action sur une enzyme qui facilite l’utilisation du sucre et de l’insuline par l’organisme en lui permettant d’abaisser le taux de glucose dans le sang.

Par conséquent, la berbérine régule la glycémie, mais attention, ce n’est que sur le court terme !

Ainsi, la forte propriété médicinale de la berbérine est avérée, et il faut donc être vigilant quant à son utilisation.

Il faut donc en informer impérativement votre médecin si vous consommez de la berbérine, et voir avec lui les contre-indications possibles.

Quelle est la posologie de la berbérine ?

Le traitement à base de berbérine contre pour faire baisser le taux de sucre doit faire l’objet d’un suivi médical puisque cette molécule a de multiples effets avérés sur l’organisme.

En l’absence du recul nécessaire pour évaluer scientifiquement l’impact exact sur le corps humain, il faut par conséquent être vigilant en matière de posologie.

En tout état de cause et par prudence, le traitement doit être à très court terme et être autorisé par un médecin. (7)

De plus, en l’absence de posologie « officielle », il est donc prudent de suivre les recommandations de votre médecin quant à la prise de berbérine et ne pas dépasser la dose conseillée par son avis médical.

Généralement, une dose de 300 ou 350 mg/jour est la posologie maximale à considérer.

Quels sont les effets secondaires et les contre-indications de la berbérine ?

Il semblerait que les doses actuellement recommandées au niveau de l’activité génotoxique, cytotoxique, mutagène ou recombinogène ne présentent pas de danger. (8) (9)

Néanmoins, des effets secondaires tels que troubles gastro-intestinaux, de l’hypoglycémie et de l’hypotension peuvent être observées en cas de surdosage.

Globalement et en l’état actuel des recherches scientifiques, il est nécessaire de suivre un avis médical « personnalisé » quant à la prise de la berbérine et son éventuelle interaction avec d’autres médicaments.

De plus, la vigilance et la prudence doivent être accrues pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes.

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Notez néanmoins que l’Anses met en garde contre la berbérine à forte dose (plus de 400 mg/jour), et notamment chez les diabétiques.

Il ne s’agit pas d’un traitement à proprement parler et il est important d’obtenir l’autorisation de son médecin préalablement à la consommation de la berbérine, même à très court terme.